Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Nouvelle liberté méconnue à Douala

Nouvelle liberté méconnue à Douala

« Je ne sais pas où cela se trouve », « c’est quoi? » ou encore « cela a un nom ! ». Réponses erronées de commerçants, mototaximen et passants rencontrés au rond point Deido. Aux pieds de la statue de la ‘Nouvelle liberté’ ce lundi. Réactions liées aux questions portant sur la localisation de la ‘Nouvelle liberté, sur son nom et celui de son auteur. Une méconnaissance qui frappe à l’esprit pour un ouvrage de cette hauteur.

Il est vrai que la statue est muette. On ne voit aucune indication au sujet de son nom et de son auteur. Rien sur le talus en forme circulaire de couleur blanc qui la porte. Dix ans après son inauguration la méconnaissance perdure. Ce qui est étonnant, la ‘Nouvelle liberté’ est construite sur la sortie ouest de la ville de Douala, lieu à forte circulation. Autres faits elle est visible à partir du carrefour trois boutiques, au rond point quatrième, du collège Alfred Saker….

La ‘Nouvelle liberté s’apparente à un homme de douze mètres de haut soit un immeuble de trois niveaux sur huit virgule cinq tonnes de masse. Le bras gauche tenant un globe au dessus de la tête l’autre plié, une ceinture à la taille, le genou gauche fléchit, traduis tout un mystère. Du coté artistique, cet homme est le résultat de tout les déchets ou matériaux de récupérations de la ville. Sur le dos de cette statue, on peut reconnaitre une male arrière blanche d’une voiture. Un fils boudé de la ville.

Cette idée a commencé à prendre forme en mil neuf cents quatre vingt seize. Assemblée par les mains artistiques de Joseph Francis Sumégné, sous le regard du directeur artistique de Doual’Art Didier Schaub. Un génie reconnu ici comme ailleurs. D’après sa bibliographie consultée sur la bibliothèque numérique wikipédia, Il est artiste sculpteur autodidacte de renommée internationale. Les fruits de ses mains sont exposés partout : En Afrique, en Europe….

La ‘Nouvelle liberté’ est en quête d’une légitimation publique. Il est claire une moitié de la population ne connait ni le nom de l’ouvrage ni le nom de l’auteur. C’est vrai que l’ouvrage a connu une inauguration en pompe et quelques éclats de voix. A l’opposé la douche municipale a réussi à garder son prestige au file du temps. Parce que les autorités de la ville y veillent.

Il est regrettable que les doualais comme les autres camerounais connaissent les monuments étrangers. Comme la Tour Eiffel en France ou la statue de la Liberté aux Etats Unis d’ Amérique. Une remarque d’une dame apporte un éclairage. Cette dame attire l’attention sur le fait que les programmes scolaires dispensés dans les écoles et universités font état de l’histoire des peuples et civilisations importés et ils sont sommaires par rapport à l’histoire du pays.

Les ainées de la ‘Nouvelle liberté’ sont importantes à Douala. La Pagode construit par le roi Auguste Manga Ndoumbe en mil huit cent quatre vingt dix sept. La Mukanda Duala, Palais des Douala, peut être considéré comme un palais multiculturel avec ses quatre portes représentant chacune un aire culturel, traduis l’esprit d’ouverture du Prince Dika Akwa Nya Bonambella son créateur. Avec la construction du nouveau pont sur le fleuve Wouri, La ‘ Nouvelle liberté’ va-t-elle rester à cet endroit ?

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article