3 Décembre 2016
Transport ferroviaire : Autorail le cauchemar des passagers
Le train autorail 245 en provenance de Yaoundé pour Douala s’immobile à la gare de la Dibamba à une dizaine de km de Douala à dix sept heures, un pic de colère gagne ce train abandonné malgré son apport économique
Oiseau de mauvais augure un vendeur d’un ton amical déclare : « si le train arrive ici à cette heure et qu’on nous gare, nous allons quitter vers 20h ». Personne n’a prêté une oreille à cette affirmation. Le verdict tombe une poussière de seconde après. Le train autorail 245 s’immobilise. Le contrôleur Manguèlè annonce avec amertume « le rail s’est cassé et on est entrain de le réparer…. Nous allons partir vers 20h…. ». Une noir colère envahie les deux wagons. Des fronts ne tardent à se plisser, des injures à l’encontre de la société Camrail sortent de toutes les lèvres. Pendant que ces derniers s’échauffent ; le contrôleur et les agents de sécurité « Sacur » sont muet.
Cette absence de communication a irrité les passagers. Donnant libre cours à chacun. La descente du train des conducteurs, du contrôleur et des agents de sécurités pour la gare. Ce mouvement a divisé en deux les passagers : certains plus nombreux veulent rejoindre la capitale à pieds. D’autres disent attendre le départ du train. En rang dispersé, des passagers à pieds regagner la capitale économique. Leur trajet consiste à traverser une foret, puis le pont (sans garde fou) sur le fleuve Dibamba, le premier passage à niveau, Nyala Château (sortie Est de la ville).
Sur le gravier le groupe de passagers restant cherchent un siège de fortune pour s’assoir devant la gare éclairée. Une conversation entre le conducteur et un passager laisse penser que cet incident était prévisible. D’après les propos d’un interlocuteur du conducteur de ce train. Le fait que ce dernier ait vite roulé au retour n’a finalement servis à rien. Il y avait une probabilité que le train soit immobilisé à cette gare et personne n’a pensé informer les passagers.
A coté de ce mutisme. L’état de ce train, mieux les conditions de voyage sont pénibles. Toute la fumée issue de l’échappement se repend dans les deux wagons voyageurs. Les sièges font mal aux fesses et par endroit présentent des fissures, les portières ne se ferment plus, la rouille est présente au niveau des marches. Les toilettes n’ont pas toujours d’eau et les rames pas de lumière. Un temps de voyage estimé à plus de seize heures pour moins de trois cents kilomètres. Il est vrai que les rames sont lavées et vérifiées avant l’embarquement des passagers. A l’arrivé à la gare de Bassa aucun responsable de la société n’a présenté des excuses aux passagers pour cet nième incident.
Ce train est important, il collecte des vivres frais des villages pour les métropoles. Le volume des passagers à l’observation est croissant. Vu la fréquence des accidents de circulation, et les travaux liés à la construction d’une autoroute sur la national n 3. La société ne communique pas sur les chiffres de ce train. Elle se contente de communiquer des chiffres incluant : l’autorail, l’inter-city et le train couchette.