Accident ferroviaire du 21 octobre 2016: retour sur le contexte d'attribution de la concession à Camrail

Passage de l'intercity à Messodo

C'est une image d'archive de l'intercity prise quelque mois avant l'accident.

https://www.youtube.com/watch?v=xOtljKiuRMI&feature=youtu.be

‘Hommage au disparu d’Eséka…, ce n’est pas de votre faute’ extrait du titre ‘ Peur dans la cité’ de Petit pays. Huit mois après un communiqué signé Hier par le ministre, secrétaire général à la présidence du Cameroun. Vient baisser le rideau sur ce drame, du jeudi 21 octobre 2016.

D’après ce communiqué c’est la faute à l’excès de vitesse. Soit « une vitesse excessive de 96km/h ». Le même document relève comme autres facteurs du déraillement du train intercity 152 : le mauvais état du système de freinage, le rallongement et la non prise en considération par les responsables de la  Camrail des remarques du conducteur de ce train.

L’Etat du Cameroun a jeté le bébé Régis nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam) avec son eau de bain à la Cameroon railways (Camrail). Dont le pourcentage des actionnaires se cumule à hauteur de 89.5%. Dans ce gâteau la part de Bolloré atteint les 77,4%, Total Cameroun 5.3 % et SEBC (Thanry) 3.8%.

D’après une bibliothèque en ligne consulté ce jour, la Régifercam créée le 17 juillet 1947. Elle est inscrite au processus de privatisation en 1996. La raison un déficit de 4 milliards de FCFA  annuel entre la période allant de 1994 à 1999. L’acte de décès est le décret présidentiel du 19 mars 1999.

Un ensemble de faits traduisent une précipitation dans la reprise de la défunte société des chemins de fer camerounais par la nouvelle. La convention de concession est signée le 19 janvier 1999 alors que l’ancienne société fonctionne encore. Le 1^er avril qui suit, la reprise est effective pour une durée de 30 années. La concession se prolonge jusqu'à 2029.

Le décret portant approbation de la convention de concession de l’activité ferroviaire au Cameroun au profit de la société Camrail ne tient que sur un article. Ce document muet est bavard par les actes. De l’exploitation technique à la gestion courante du domaine ferroviaire en passant par la maintenance…. Tout revient à la Camrail.

Suite à ce communiqué du secrétariat général de la présidence de la République du Cameroun. L’Etat vient de soulever un troisième avènement. Apres ceux de 2005 et 2008. Dont les closes du derniers sont matérialisés par l’acquisition de matériel roulant par la Camrail ses dernières années. En ce sens qu’il veut revenir dans la gestion de la maison Camrail. 

Avec plus d’un million et demi de passagers en deux mil treize et un chiffre d’affaire évalué à quatre-vingt douze millions d’Euro il y a une décennie la maison se porte bien. Le  réseau quant à lui est vétuste : les câbles téléphoniques ont disparu, les gares ont pris de l’âge, l’écartement du rail à mil millimètre est dépassé, l’un des deux ponts sur le viaduc n’a pas de garde fou, les trois tunnels ne sont pas éclairés….