Approvisionnement en eau potable à Douala

Les porteurs d'eau se lèchent les doigts

Plus en vu, les forages séduisent des ménages, sevrés d’eau potable. L’augmentation de la capacité de production à cent dix miles mètres cube n’a guerre stoppé leur soif. Des personnes avec des « pousse-pousse » se proposent d’apporter de l’eau potable aux ménages contre rémunération. Un récipient de vingt litres revient à deux cents. Contre  trois cents soixante quatre FCFA le mètre cube en deux miles treize d’après le site Investir en zone Cemac.

La sueur au front, de retour d’une livraison. Un porteur d’eau affirme qu’il fait en moyenne cinq tours par jour. Un tour lui rapporte entre mil et deux miles FCFA. Pour rassurer sa clientèle, il leur dit qu’il puisse cette eau, au forage du camp militaire de Bonanjo.

La sérénité de ce porteur constitue une exception. Ils sont assez nombreux. Et les conditions de collecte d’eau potable laissent à désirer. Certaines sociétés offrent un service gratuit de distribution d’eau potable de qualité. Ce n’est pas le cas des détenteurs de forage privé dans les quartiers. Qu’il soit une maison d’habitation, un immeuble ou une station de lavage auto. Le tuyau utilisé est connecté à une extrémité à une pompe et l’autre est introduit dans le récipient. Par endroit il est colmaté par des frondes. Les récipients sont vieux et parfois présentent des ouvertures. L’eau coule sans arrêt. Tout autour, les eaux stagnent faute de regard. Et se déverse sur la chaussée.

La demande en eau potable est forte à Douala. Une société brassicole offre ce service uniquement le week-end. De l’ouverture à la fermeture des montagnes de récipients envahissent le site. Les pousse, motocycle et automobile se bousculent sur la chaussée. En réponse à cette situation des forages se creusent d’une façon anarchique : à Bépenda sur une superficie de plus de deux cents mètres carré, on compte plus de deux forages. En claire, du carrefour Boulangerie de la paix, à Casmando jusqu’à fin goudron de Fosso.

Ces porteurs  livrent aussi aux vendeurs d’eau en palettes et en bouteilles plastiques. Une sorte de détaillants. Ils ont des fus de plus de trois cents litres. Ils transvasent l’eau du fus pour des bouteilles recyclées d’eaux minérales. A l’aide de pousse ils transportent ces bouteilles et exposent une partie dans des palettes et l’autre ils la vendent glacées aux automobilistes.

Face à la confusion et arnaque liées à la vente d’eau potable dans les bouteilles d’eau minérales dans la ville de Douala. Le gouverneur du Littoral  a rendu publique l’arrêté n : 28/AR/C/DAJ/ du 29/Nov/2010  interdisant cette vente d’eau de forage dans les bouteilles d’eau minérales.

Les chiffres avancés par la Camerounaise des eaux (CDE) et  la disponibilité de l’eau potable dans les ménages constituent un sujet de débat. Sur la période allant de janvier à novembre 2013 sur l’échelle nationale, elle soutient que le rendement de distribution est à soixante quinze pourcent, le chiffre d’affaire d’eaux vendu est de quatre-vingt six virgule sept (86.7) million de  mètres cubes. Pour un chiffre d’affaire de vente de trente et un  virgule quatre (31.4) milliard de FCFA. Pendant la dite période à nos jours nombreux sont des ménages qui n’ont pas un approvisionnement d’eau continue.